Christophe en Chartreuse

Publié le par Running Conseil Lyon

pano-la-scia.jpgLe week-end (bien) prolongé de l’ascension a été l’occasion pour moi de tester le tout nouveau concept de Benoît Laval, à savoir la « station trail » et les chemins autour de Saint Pierre de Chartreuse trois jours durant : ce sont les « 3 Jours de Chartreuse ». Un concept sympathique auquel j’avais goûté l’an passé lors du Merrell Oxygene Challenge dans le Cantal.

 

Premier jour : l’entrée en matière

Nous commençons le jeudi par des ateliers (un peu comme des « spéciales » lors d’un rally automobile). C’est l’épreuve que je redoute le plus, il y aura environ 6,7 km de parcours chronométrés (allant du 200m plat dans l’herbe, à 2,5 km entre route et chemin technique et glissant en bord de torrent…) pour moins de 500 D+ au total. On s’engage sur les différents ateliers avec Caroline, ça permet aussi de discuter avec d’autres concurrents durant les phases de transition/liaison avant et de se remettre dans le rouge pour les sections chronométrées.

A l’arrivée je réalise le 7ème temps (sur 154) juste devant Christophe Le Saux, une figure du trail longue distance et des épreuves exotiques (pour preuve il a couru 600 kms en Australie lors de « The Track Outback Race » il y a 15 jours et vient de terminer 4ème sur les 80 kms du Trail du Lac d’Annecy!).

 

Second jour : plat de résistance

Ce vendredi sera mon « jour le plus long » sans jeu de mot, avec un départ matinal pour le Nord Isère et Morestel afin de récupérer un chiot Berger Suisse (tu vas tout savoir de ma vie trépidante ami lecteur)… qui devrait être opérationnel pour les entraînements trails, ski de rando et autres cani-cross d’ici un an environ … D’ici là c’est une jolie boule de poils, et une machine à faire caca et accessoirement pipi (n’ayons pas peur des mots, J-M Bigard me pardonnera pour cette incartade).

J’ai presque le temps de déjeuner à midi, en tout cas je pars léger l’après-midi pour Saint Pierre où m’attends le Kilomètre Vertical. Avantage laissé par l’organisation, on part quand on veut (et on arrive quand on peut)… ça me va bien. Petite particularité, mon altimètre tombe en panne à 10 secondes du départ, je vais donc monter à la sensation. Comparé à l’Alpe du Grand Serre, il y a presque le double de distance soit 4 kms de la Diat à la Scia (sommet). Il est donc possible de courir sur 80% du parcours. J’ai de très bonnes sensations durant toute la montée, les encouragements des autres concurrents qui descendent sont nombreux et je m’arrache pour atteindre le sommet en posant les mains par endroits.

Au final c’est le 8ème temps (sur 177) en 47’59’’  avec de nombreux concurrents qui ne participent pas à l’ensemble des 3 épreuves. Je suis donc confiant et optimiste pour le maratrail du lendemain.

 

 

 maratour

 

Troisième jour : le dessert

Le maratrail sera finalement amputé de quelques kilomètres, le tracé faisant l’économie du Grand Som du fait des orages prévus dans l’après-midi. Il y aura tout de même 41 kms (45 ?) et 2800 D +/- pour finir ces 3 jours en beauté. Pour ma part j’ai fais l’économie de quelques heures de sommeil (rapport au stress et à la machine à pipi précédemment citée).

Le départ est bon enfant, il y a du Raidlight de partout (normal ils sont chez eux), nombreux sont ceux qui viennent uniquement pour la course de ce jour. Dès le départ Benoit Laval donne le ton, il s’échappe comme une fusée … c’est un 10 kms ou quoi ? Il est suivit par Christophe Le Saux et c’est deux là vont se tirer la bourre jusqu’à l’arrivée dans cet ordre là !

En ce qui me concerne je suis régulier, je gère car je connais bien la première partie du parcours. Le Col du Coq est atteint rapidement, je saute la ravito car je sais qu’il y a une fontaine un peu plus loin. La traversée vers Chamechaude est particulièrement grasse, mais mes semelles « Continental » accrochent bien au terrain ! Au sommet de Chartreuse le panorama est malheureusement bouché mais je n’étais pas venu pour la vue. On file vers le ravito du Col de Porte qui sera (déjà) le bienvenu. L’atmosphère est lourde, j’enfile 2/3 verres de Coca, recharge mes bidons et on m’annonce autour de la 15ème place. Là je me dirige vers le Charmant Som dernière grosse montée avant Saint Pierre. Je reste très longtemps seul, personne en point de mire, personne qui revient, c’est un peu dur moralement. Quelques randonneurs m’encouragent au passage. La descente qui suit est plutôt technique au début et je paie un peu les efforts des jours précédents. Dans les sous-bois la descente me semble même interminable (et c’est le cas il y a quand même 1200 D-) entre lacets et gadoue ! Deux kms avant le dernier ravito je suis particulièrement sec… et à sec, je suis donc très heureux de retrouver un peu de bitume pour filer plus vite vers quelques verres de Coca… puisqu’il n’y a, malheureusement, plus d’eau disponible ! La dernière bosse avant Saint Pierre n’est qu’une formalité… sur le papier, mais sur le terrain elle me permet de reprendre trois concurrents du 41 et elle n’est pas si anodine que ça… elle achève bien !

A Saint Pierre je me retrouve en 12ème position en plus de 5h47’, avec un vainqueur à 8 km/h ça donne une idée de la rusticité du parcours.

 

 

Conclusion :

-          un bel événement qui prendra à coup sur de l’ampleur dans les années à venir

-          une organisation à échelle humaine, un balisage impeccable, des bénévoles souriants et aux petits soins, des ravitos complets.

-          une satisfaisante et inattendue 5ème place au classement général pour ma pomme

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article