Premiere de Christophe aux Cabornis

Publié le par Running Conseil Lyon

Ce dimanche 13 mars avait lieu le trail des Cabornis, une épreuve de début de printemps, qu'on pourrait qualifier de fin d'hiver à la vue des conditions météorologiques. Moi qui n'apprécie pas spécialement le cross je suis servi : de la boue un peu partout, un peu de pluie, de la bruine et ce qu'il faut de brouillard pour occulter les vues sur l'agglomération lyonnaise et les Monts d'Or... pour le côté touristique je repasserai.

J'arrive sur place 1h avant le départ pour retirer mon dossard. Direction la salle des fêtes où la majorité des concurrents sont regroupés pour éviter la pluie. Pas de file d'attente, mon interlocutrice est efficace et je retourne rapidement à la voiture pour me changer et enfiler mon maillot. Petite surprise, j'avais demandé le dossard 501 (comme le célèbre jean) et je me retrouve avec le 506... je devais avoir un accent dauphinois au fond de la gorge... petit coup de speed et je trace à nouveau vers la salle des fêtes mais cette fois-ci c'est du seuil... plus de l'échauffement ! Je repasse devant la bénévole qui me cherchait depuis un ¼ d'heure pour réparer son erreur... c'est chose faite, les noms ont été intervertis et je m'élancerai avec le 506. Je suis rassuré mais dans un coin de la tête (je gamberge trop) j'ai toujours ce petit doute qui ne sera évincé que lors de l'affichage des résultats. En effet pour ma première course sous les couleurs de Running Conseil j'avais à coeur de bien faire... et avec le bon dossard si possible !

L'échauffement se passe tranquillement, la température est clémente, autour de 7°, et ça rince un peu. Je décide donc de partir sans gourde car j'estime mon temps de course à environ 2 heures. En plus il y a un ravito sur le parcours. J'ai l'impression d'être très « léger » (malgré les nombreuses raclettes et autres tartiflettes de cet hiver) en effet, mon dernier dossard remonte au mois d'aout dernier et au célèbre UTMB 2010 stoppé par l'organisation... une toute autre affaire.

Pour les Cabornis j'ai raisonnablement décidé de participer au 20 km, ce sera ma sortie la plus longue (en temps et en distance) depuis 7 mois et pour un début de saison me permettra de me situer avant les trails alpins estivaux et l'objectif 2011 : la Trace des Ducs de Savoie (110 km & 7100 D+/-).

 

 

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Peu avant le départ je retrouve Arnaud que je salue avant de me placer sous l'arche (pour éviter la pluie et ruiner mon brushing). Petit briefing (pas inutile pour nous signaler la main courante à 3 km de l'arrivée). A 9h le starter nous libère, le départ (commun au 20 & au 40 km) est relativement rapide dans les rues du village mais rien d'excessif. Je craint un peu les singles tracks (pas la bière mais le rétrécissement des chemins) et de ne pas pouvoir courir à ma main. Heureusement au début les pistes sont larges et le peloton peut s'étirer tranquillement au rythme de chacun.

Les premières montées me rassurent, les jambes sont là et je grignote régulièrement des places (lentement mais sûrement) dès que la pente s'élève. Les montées sont courtes (entre 100 et 300 D+) et il est nécessaire de pouvoir relancer dès que la descente ou le faux plat (car il n'y a pratiquement rien de plat sur ce parcours) arrive... et sans surprise c'est là que je pêche le plus. Durant la première heure de course j'aperçois Arnaud à 2 ou 3 reprises, il est partout, il doit avoir des facultés de télé transportation, et tout cas ses encouragement sont nourris (rien à voir avec Yann... jeu de mot pourri sur le vainqueur du 10 km) et font du bien.

A la mi-course, dans un sous-bois, je reviens sur Gilles et on s'encourage mutuellement (il arrivera juste derrière moi et j'apprends dans le C.R de Claude qu'il est V2... comme quoi le trail ça conserve). Le ravito arrive enfin, vers le 13ème km et je m'arrête pour m'hydrater avec 2 verres d'eau. Après coup je regrette un peu de ne pas avoir emmené 1 ou 2 gels pour me booster un peu, c'est une petite négligence de ma part.

Après le ravito, beau coup de cul dré dans le pentu dans un pré à vache (les bouses l'attestent, car les ruminantes elles ce sont planquées à l'abri ou sont devant TéléFoot... peut-être). Je baisse la tête et appui sur les cuisses pour passer en mode marche active. On traverse ensuite, en dévers SVP, un bois (attention aux barbelés) où je découvre un autre maillot Running Conseil, un balèze en débardeur... et en Nike Voméro (ou équivalent... difficile d'apprécier avec 2 kilos de boue à chaque pied) bref de la bonne pompe de route pour faire le 10 de Villeurbanne. Je fais donc connaissance avec Olivier Alfano et on passera le reste de la course à opérer un petit chassé croisé, lui devant sur le faux plat et en descente et moi dans les côtes (avantagé par mon gabarit... et mes chaussures).

Les 5 derniers kilomètres sont globalement descendants et j'ai un peu de mal à suivre le rythme, que ce soit d'Olivier quand il relance et surtout de notre compagnon de route (de chemin pardon) un certain Cameron Muir (avec un accent à chanter « God Save the Queen ») excellent descendeur... et un peu inconscient quand même (il m'a confirmé avoir une bonne assurance vie après la course) que je vois prendre une boîte de chez gamelle à 3 km du terme. Je m'arrête pour lui porter assistance, après quelques longues secondes il m'indique que tout va bien, on repart ensemble, lui le genou bien amoché et la tête un peu sanguinolente (à quand le port du casque obligatoire en trail ?). Je me dis légitimement que cette cascade va le calmer, que nenni, il repart de plus belle, me dépose avant de passer Olivier et c'est dans cet ordre que nous rejoindrons le bucolique village de Chasselay.

Débriefing lors du ravito avec Olivier et je serre la pince d'un autre coureur RC (mais désolé j'ai perdu le nom je devais être un peu moins lucide), je n'ose même pas prendre un bout de saucisson tellement mes mains sont sales, je me contenterais du Coca.

 

Au final, je suis très satisfait dans cette première course dans le Rhône, sur un parcours délicat, avec beaucoup de reprises d'appuis et de changements de rythme avec un classement honorable et la rencontre sympathique d'autres membres du team comme Olivier et Gilles.

Bravo à l'organisation (balisage/fléchage impeccable, ravitos garnis avant/pendant/après...) et aux bénévoles qui avaient systématiquement le sourire malgré une météo maussade et auraient sans doute été mieux devant Auto-Moto au coin du feu. Seul petit bémol, une arrivée relativement anonyme sans doute due à une météo défavorable mais aussi au fait que les premiers du 20 arrivent en même temps que les derniers du 10 et juste avant les premiers du 40... ça fout un peu le bouzou surtout dans la descente à la main courante (que je ferais moitié à la corde/moitié sur les fesses) à 2 kms de l'arrivée... c'est folklorique !

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